”Être accusé à tort fait mal, mais se justifier en vain est une perte d’âme. Mieux vaut avancer en paix sous le regard de Dieu.”
Il y a une douleur particulière qui ne se guérit pas avec des mots : celle de ne pas être crue. Celle de se livrer avec sincérité, d’ouvrir son cœur sans artifice, et de voir malgré tout le doute s’installer dans les yeux de ceux qui comptent le plus.
Je n’ai jamais pensé qu’en étant honnête, je devrais encore me justifier. Que même en agissant avec intégrité, ma parole pourrait être remise en question. Et pourtant, aujourd’hui, je suis fatiguée. Fatiguée de devoir prouver ma sincérité, fatiguée de devoir me battre pour une vérité qui devrait être évidente.
La blessure du doute
Quand quelqu’un que l’on aime doute de nous, ce n’est pas seulement notre parole qui est mise en cause, mais notre être tout entier. C’est comme si notre cœur criait une vérité que personne ne veut entendre. Ce sentiment d’injustice est lourd, pesant. On aimerait secouer l’autre, lui dire : Regarde-moi ! Écoute-moi ! Je ne mens pas ! Mais plus on essaie, plus on s’épuise.
Et alors vient le doute intérieur : Pourquoi ne me croit-on pas ? Ai-je mal exprimé mes intentions ? Suis-je en faute sans le savoir ? Cette remise en question incessante peut devenir un fardeau insupportable.
L’exemple de Jésus : incompris et accusé
Quand je regarde la vie de Jésus, je vois un Homme qui a connu cette douleur bien avant moi. Lui, le Fils de Dieu, n’a jamais péché, n’a jamais menti, et pourtant, combien de fois a-t-on douté de Lui ? Combien de fois l’a-t-on accusé à tort, malgré ses miracles, malgré son amour ?
Ses propres disciples ont eu du mal à comprendre qui Il était vraiment. Pierre l’a renié par peur. Judas l’a trahi pour de l’argent. Les pharisiens, remplis de suspicion, ont préféré le condamner plutôt que de voir la vérité en face. Jésus, qui était la Vérité incarnée (Jean 14:6), a été traité comme un menteur, un imposteur.
Si même notre Seigneur a dû traverser cela, pourquoi serais-je épargnée ?
Chercher l’approbation de Dieu, pas celle des hommes
L’un des plus grands pièges de cette douleur, c’est qu’elle nous pousse à chercher désespérément à être compris, à être cru. Mais la Bible nous rappelle que notre valeur ne se trouve pas dans le regard des hommes, mais dans celui de Dieu.
Paul disait dans Galates 1:10 :
“Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.”
Ce verset est un rappel puissant : notre mission n’est pas de convaincre tout le monde, mais de marcher dans l’intégrité devant Dieu. Même si les autres doutent, même si l’on nous accuse injustement, Dieu voit tout. Et c’est Son jugement qui compte.
Trouver la paix dans la justice divine
Il est difficile d’accepter l’injustice, mais la Bible nous enseigne que Dieu est un Dieu de justice. Psaume 37:5-6 nous encourage ainsi :
“Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à son midi.”
Cela signifie que, tôt ou tard, la vérité éclatera. Dieu défendra ceux qui marchent avec droiture. Peut-être pas immédiatement, peut-être pas de la façon dont nous l’espérons, mais Il le fera.
Laisser aller et se confier en Dieu
Je ne peux pas contrôler ce que les autres pensent de moi. Je ne peux pas forcer quelqu’un à me croire. Mais je peux décider de ne pas laisser ce doute me détruire. Je peux choisir de confier mon cœur à Dieu et de Lui laisser la charge de ma réputation.
Ésaïe 41:10 me rappelle une promesse précieuse :
“Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante.”
Si Dieu est avec moi, pourquoi devrais-je m’inquiéter du regard des autres ?
Avancer avec foi
Aujourd’hui, je choisis de ne plus m’épuiser à vouloir être crue par tout le monde. Je choisis de marcher avec intégrité devant Dieu et de Lui laisser le soin de révéler la vérité en son temps.
Je choisis la paix plutôt que l’angoisse. La confiance en Dieu plutôt que la peur du jugement des hommes. Et surtout, je choisis de me souvenir que je suis connue et aimée par Celui qui ne doute jamais de moi.